Quelle place pour la Culture dans les Contrats de Quartier?

Peu de temps après avoir obtenu son autonomie (1989), la Région de Bruxelles-Capitale se fixe de nouveaux objectifs. La politique de revitalisation des quartiers est définie selon trois principes : la construction ou la rénovation de logements, la requalification des espaces publics, y compris des intérieurs d’îlots, et des actions visant la cohésion sociale
C’est en 1993 qu’une première ordonnance crée un mécanisme transversal de rénovation, innovant pour l’époque, qui s’est appelé « Contrats de quartiers ». Depuis lors, treize séries de ces contrats de quartiers se sont succédé, représentant pas moins de 56 programmes développés jusqu’en 2009. 
Début 2010, la nouvelle ordonnance du Gouvernement bruxellois a transformé le vaste programme de contrats de quartiers en « contrats de Quartiers Durables ». La nouvelle spécificité de ceux-ci est de porter une attention particulière à la dimension environnementale, qui devient transversale, et au caractère durable des opérations et des actions menées.

Cette nouvelle politique place donc en toile de fond, la préservation et l’amélioration de l’environnement au centre de toutes les actions de renforcement des quartiers.

De plus, avec les contrats de Quartiers Durables, la participation des citoyens est renforcée. Ils sont invités à partager leurs avis sur l’élaboration et le suivi des opérations. En agissant avec les habitants, en tirant parti du potentiel des quartiers, en menant de nouveaux projets d’habitats et d’équipements, en réorganisant des activités collectives, c’est tout le tissu urbain bruxellois qui se transforme en un véritable puzzle d’initiatives sociales et durables.

La dimension culturelle de ces contrats de quartier passe par l'intégration d'oeuvres dans le cadre de rénovation de l'espace public, le prisme de la cohésion sociale et l'on peut regretter que lors de l'élaboration de la nouvelle ordonnance de 2010 on n'ai pas réservé à la culture et aux artistes, une place identique à celle offerte au développement durable.

Les organismes qui travaillent sur le volet cohésion sociale de ces contrats de quartier développent des programmes où la culture est abordée principalement au travers de l'éducation permanente et c'est principalement dans ce cadre que ces organismes font appel aux artistes.

Le Collectif au Quai est un lieu atypique qui bénéficie d'un contrat d'occupation précaire en attendant que l'immeuble soit détruit ou rénové.

Ce lieu situé sur le territoire de Molenbeek  accueille des ateliers, des résidences d'artistes,  des spectacles, des concerts et un ensemble d'activités variées en terme de diversité culturelle.

Les membres du Collectif travaillent  en lien avec le quartier qui comme on le sais, vit des heures difficiles.

L'objectif de ce débat sera de comprendre comment les artistes et lieux artistiques autonomes peuvent s'intégrer à ces politiques de revitalisation des quartiers .


Intervenants

Intervenants

Leïla Duquaine coordinatrice de projets à la Zinneke Parade

Christian Ledocq membre de La Rue asbl

Kobe Lootens,  Habitant du quartier et citoyen actif impliqué

Frédérique Lecomte pour Théâtre et Réconciliation

Thomas Corbisier membre du collectif Au Quai



Débat animé en mode participatif par Guy Veny


source http://www.quartiers.irisnet.be/